Polémique : le bénéfice du doute accordé aux appareils mobiles

Si au cours des dernières années les chercheurs et scientifiques se sont attaché à prouver que les téléphones portables seraient responsables de la forte augmentation du nombre des cancers du cerveau, une étude récente menée par les chercheurs de l’université de Sidney remet ces conclusions en cause. Explications…

À la base du quiproquo

Si les cancers du cerveau sont de plus en plus souvent dépistés, il semblerait que rien ne puisse relier cela à l’utilisation croissante des téléphones cellulaires. En effet, en 30 ans seulement, la technologie mobile s’est particulièrement introduite dans nos habitudes de vie, du téléphone portable en lui-même, jusqu’aux accessoires qui l’accompagnent (bluetooth, kit main-libre, systèmes infra-rouge, wifi, etc.).
Pourtant, tout semblait indiquer que si le nombre de cancers du cerveau dépistés avait drastiquement augmenté, cela n’est en rien lié aux outils de notre temps, mais plutôt à des qualités de dépistage accrus.

À défaut de preuve, l’innocence reste de mise

L’étude prouve en effet qu’au cours des dernières années, la tendance d’augmentation du nombre de cancer n’a en rien changé, malgré des appareils qui émettent de plus en plus d’ondes, et de manières de plus en plus systématiques. En effet, l’équipe de chercheurs s’est intéressé à la période allant de 1982 à aujourd’hui. Les téléphones portables étant apparus à partir de 1987, et ne s’étant réellement généralisés aux populations qu’à partir des années 2000, on remarque que si le nombre de téléphones portables a augmenté de manière exponentielle, les cancers, eux, sont resté à un nombre très stable. Seul les cancers des plus de 70 ans auraient vu leur nombre changer de manière significative. Cependant, les chercheurs de l’étude affirment que cette tendance ne serait due qu’à la qualité des tests de dépistage qui se seraient nettement améliorés.

Une étude rassurante donc pour les utilisateurs acharnés, qui vient s’ajouter aux études britanniques et américaines, qui n’ont jusqu’alors pas pu incriminer l’appareil mobile. Ce n’est pas faute d’essayer !

 

Crédit photo : sante-sur-le-net