La Première Guerre mondiale est généralement considérée comme une guerre européenne. Cependant, elle a également été le premier conflit véritablement mondial. La guerre a fait des millions de victimes, laissé des régions entières en ruine et déclenché des répercussions politiques qui se font encore sentir aujourd’hui. Les États-Unis sont entrés en guerre aux côtés des Alliés en 1917, devenant leur partenaire stratégique décisif. Dans cet article, nous examinons comment et pourquoi les États-Unis sont entrés dans la Première Guerre mondiale, en nous concentrant principalement sur leur situation intérieure plutôt que sur des considérations de politique étrangère.
Sommaire
Une brève histoire de la politique étrangère américaine avant 1917
Si l’on examine l’histoire de la politique étrangère américaine avant 1917, on constate qu’elle se caractérise par trois traits principaux. Premièrement, une tradition d’isolationnisme – l’idée que les États-Unis doivent éviter de s’impliquer dans les affaires des autres pays. Cette tradition a vu le jour au lendemain de la guerre d’indépendance, lorsque les dirigeants du pays craignaient que tout enchevêtrement international ne le ramène sous la domination britannique. Deuxièmement, une préférence pour le multilatéralisme, l’idée que les différends entre pays doivent être réglés par une action collective. Et troisièmement, une tendance à l’unilatéralisme lorsqu’il convenait aux États-Unis d’agir seuls plutôt que par l’intermédiaire d’une organisation internationale. Ensemble, ces trois traits constituent le cadre de base de la politique étrangère américaine. Mais pourquoi les États Unis entrent en guerre en 1917 alors que les dirigeants de ce pays souhaitaient maintenir un écart des rivalités et des conflits qui secouaient le continent ?
Le télégramme Zimmerman et l’entrée de l’Amérique dans la Première Guerre mondiale.
La politique d’isolationnisme des États-Unis a pris fin moins de deux semaines après que les troupes allemandes ont franchi la frontière belge. Le 3 février 1917, le président Woodrow Wilson demande au Congrès de déclarer la guerre à l’Allemagne. C’est à ce moment-là que les États-Unis sont entrés dans la Première Guerre mondiale. Pourquoi les États-Unis ont-ils décidé d’entrer en guerre en 1917, trois ans après le début du conflit ? Et pourquoi ont-ils décidé d’entrer en guerre aux côtés de la Grande-Bretagne et de la France ? La réponse à la première question a moins à voir avec la situation en Europe qu’avec celle des États-Unis. Le pays connaissait déjà de graves bouleversements politiques et sociaux, et de nombreux Américains voyaient dans la guerre un moyen de résoudre cette agitation. Pendant des décennies, les États-Unis ont été un exportateur de révolution, principalement dans l’hémisphère occidental. Entre 1905 et 1910, par exemple, la révolution mexicaine a été en partie financée et alimentée par des intérêts américains. En 1913, les États-Unis ont également contribué à renverser le gouvernement du Nicaragua. Entre la révolution mexicaine et le début de la Première Guerre mondiale, l’attention des Américains s’est déplacée vers l’Asie. La révolution chinoise contre la dynastie Qing a été largement financée par des missionnaires américains et d’autres expatriés. Cette révolution a culminé avec le soulèvement de Wuchang en 1911. Ces diverses activités révolutionnaires, associées à la puissance économique et militaire croissante de l’Amérique, en font la puissance montante de l’hémisphère occidental.
La contribution stratégique des États-Unis pendant la Première Guerre mondiale
Lorsque les États-Unis sont entrés en guerre, ils l’ont fait en tant que « puissance associée » aux côtés de la Grande-Bretagne et de la France, et non en tant qu’allié. Cela signifie que les États-Unis et la Grande-Bretagne n’étaient pas en guerre l’un contre l’autre, même si les deux pays combattaient dans le même camp. Les États-Unis ont également maintenu leurs troupes hors d’Europe autant que possible. Au lieu de cela, les soldats américains se battent au Moyen-Orient et dans le Pacifique. Cela signifie que, malgré leur engagement militaire, les États-Unis et la Grande-Bretagne n’avaient pas le type de partenariat stratégique que l’on trouve dans une véritable alliance. Quelque six cent mille soldats américains ont servi sur le front occidental. Ils étaient affectés à des unités alliées, ce qui leur permettait de mettre en commun leurs compétences et leur expérience avec d’autres soldats. Les États-Unis ont également envoyé des troupes en Sibérie pour aider l’armée russe à repousser les puissances centrales. C’est ce qu’on appelle l’expédition de Sibérie. Les États-Unis ont également envoyé de la nourriture et des fournitures médicales en Russie. Ces contributions ont permis de maintenir la Russie dans la guerre contre les puissances centrales.
Conclusion
La contribution des États-Unis à la Première Guerre mondiale a été considérable. Ils ont fourni une aide financière et des fournitures qui ont permis de maintenir la Grande-Bretagne dans la guerre. Ils ont également envoyé des troupes en Europe, où elles ont servi dans des unités alliées.